LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES SONT-ELLES DANGEREUSES?

Publié le : 08/03/2020 10:50:13
Catégories : Ecologie , Santé

LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES SONT-ELLES DANGEREUSES?

Avec le déploiement des technologies modernes, nous sommes tous immergés dans un flot grandissant d’ondes électromagnétiques invisibles qui interfèrent avec notre métabolisme.

Qu’est-ce qu’une onde électromagnétique ?

Une onde électromagnétique (EMF) est le résultat de la vibration couplée d'un champ électrique et d'un champ magnétique variables dans le temps.

Une onde électromagnétique est susceptible de se propager dans l'air comme dans le vide. Elle est capable de transporter des informations mais aussi de l’énergie.

-       Nous sommes soumis d’une part à des ondes de très basses fréquences dénommés ELF (Extremely Low Frequency) : ce sont celles générées par exemple par l’électronique des téléphones portables, de l’ordre de 30 à 40 Hertz.

Ces ELF sont proches de certaines fréquences de vibration des ions minéraux comme le Calcium, le magnésium, le sodium et le potassium. C’est la raison pour laquelle les ELF interfèrent avec les fonctions biologiques.

Par exemple, durant le sommeil, les ondes delta (0,5 à 4 Hz) ou thêta (4 à 7 Hz) peuvent être perturbées par un téléphone portable à proximité, qui émet 30 à 40 Hz en veille et qui va imposer au cerveau un rythme différent, beaucoup plus actif et correspondant aux ondes gamma caractéristiques d’une grande activité cérébrale. Dans ces conditions, il devient difficile de se relaxer et de bien dormir !

-       Nous sommes également soumis à un flot constant d’ondes de hautes fréquences, c’est-à-dire de micro-ondes, porteuses de beaucoup plus d’énergie avec des fréquences qui s’échelonnent de 0,9 à 2,6 GigaHertz, c’est-à-dire des fréquences infiniment plus hautes et capables d’interférer avec l’oscillation des électrons dans les atomes.

Ces ondes électromagnétiques sont celles émises par l’onde porteuse des téléphones portables en fonctionnement, par le Wifi et les écrans informatiques.

 

Effets néfastes sur la santé

La diffusion massive des champs électromagnétiques alerte les responsables de la santé d’autant que nombre de personnes sont dites « électrosensibles » avec une kyrielle de symptômes récurrents : maux de tête et fatigues inexpliqués, troubles visuels et de l’audition, troubles du rythme cardiaque, de la mémoire, nervosité, insomnies angoisses, palpitations, etc…

C’est ainsi que l’OMS recommande l’emploi du terme « intolérance environnementale attribuée aux champs électromagnétiques ». 

D’autres effets plus graves des ondes électromagnétiques ont été rapportées par divers travaux scientifiques. Ces dernières années, les preuves se sont accumulées apportant la preuve irréfutable d’une interaction des ondes électromagnétiques sur le métabolisme cellulaire et divers processus physiologiques.

Parmi ces interactions, six effets nocifs attirent particulièrement l’attention :

 

1-    Effets sur le système hormonal des enfants et adolescents (1)

Il n’est plus possible d’ignorer les études qui mettent en avant les effets des ondes sur les paramètres hématologiques et sur les capacités cognitives des enfants.

Néanmoins, ce qui retient le plus l’attention, ce sont les effets sur la fonction thyroïdienne, sur les hormones cortico-surrénaliennes et sur la mélatonine.

Dans une publication de synthèse, ci-dessus référencée, les auteurs concluent : « Il y a une évidence grandissante qui nous bouleverse au sujet des menaces des EMF sur les enfants ».

 

2-    Effets sur la production de mélatonine, régulateur du sommeil

Il a été démontré depuis longtemps que les EMF de base fréquence modifiaient le rythme circadien comme le fait la lumière visible qui inhibe la production de mélatonine, essentielle pour le sommeil. On sait que l’œil est un récepteur électromagnétique qui influence directement la glande pinéale et donc la production de mélatonine dont la synthèse est bloquée (2).

Une étude récente réalisée à l’université de Stanford insiste sur le fait que « les ondes électromagnétiques des radiofréquences, telles que celles qui sont émises par les téléphones portables, peuvent altérer la physiologie cellulaire et augmenter la puissance des ondes de l’électro-encéphalogramme, lorsque ces EMF sont émises durant ou juste avant le sommeil » (3).

 

3-    Déclenchement d’un stress oxydatif dans les cellules reproductrices

Une équipe italienne a fait une belle synthèse des travaux récents sur les effets délétères des EMF sur divers processus physiologiques.

Ces chercheurs ont, en particulier, étudié l’action des EMF sur le système reproductif et résument ainsi leurs travaux : « Il existe un corpus croissant de preuves selon lesquelles l’exposition aux EMF durant la spermatogénèse induit une production accrue de radicaux libres oxydants. De nombreuses études révèlent les effets néfastes des Ondes Electro-Magnétiques des téléphones portables, des ordinateurs et des autres appareils électriques sur la qualité du sperme et apportent la preuve que les EMF endommagent la chaine respiratoire à l’intérieur des mitochondries en libérant des électrons libres. Les mitochondries semblent jouer un rôle important comme source de radicaux libres, à la fois dans le système reproducteur mâle et femelle » (4).

 

4-    Altération du système de défense antioxydant

Une autre étude résume les divers travaux qui montre l’effet des EMF sur la production de radicaux libres et sur son mécanisme de régulation. Il s’avère, qu’outre la production accrue de radicaux libres, les EMF perturbent le mécanisme de production d’antioxydants naturels comme le glutathion. « Les résultats des études récentes démontrent non seulement que les EMF déclenche un stress oxydatif dans divers tissus, mais aussi génèrent des modifications dans le niveau des antioxydants sanguins. Fatigue, maux de tête, diminution des capacités d’apprentissage et troubles cognitifs sont parmi les symptômes provoqués par les EMF » (5).

 

5-    Risque de perturbations neurologiques

Compte tenu des dommages engendrés par les EMF signalés ci-dessus, on peut s’attendre à des modifications au niveau neurologique.

Un effet des EMF, et en particulier les ondes courtes, sur le développement de la maladie d’Alzheimer est envisagé depuis quelques temps comme le souligne une étude prospective récente (6).

Une équipe coréenne a montré que les EMF des radiofréquences induisent chez la souris une hyperactivité et des dommages cérébraux avec un processus de démyélinisation des neurones corticaux (7).

Une très intéressante étude Britannique s’étonne de l’augmentation vertigineuse des maladies neurologiques dans le monde développé. Ainsi, aux USA, en 25 ans, le taux de mortalité pour des raisons neurologiques a été multiplié par cinq. Les auteurs de cette étude incriminent le développement des EMF qui auraient été à l’origine d’un basculement épidémiologique en s’ajoutant à la pollution chimique préexistante (8).

 

6-    EMF et autisme (9)

Le plus préoccupant est peut-être le soupçon de plus en plus grand qui pèse sur le lien entre EMF et le syndrome autistique.

Une étude approfondie a été réalisée par des chercheurs de la Harvard Medical School à Boston. Ils commencent par faire remarquer que l’augmentation dramatique de l’incidence de l’autisme correspond exactement à la période durant laquelle la diffusion des ondes électromagnétiques a subi une augmentation extrêmement importante.

Ils font par ailleurs remarquer que « de nombreuses études chez des patients atteints de syndrome autistique ont enregistré un stress oxydatif avec des dommages évidents des radicaux libres, des protéines de stress cellulaire et de déficience en antioxydants tel que le glutathion ».

Or, il se trouve que « les effets biologiques d’une exposition prolongée aux EMF et radiofréquences contribuent à une rupture chronique de l’homéostase cellulaire ». 

C’est ainsi que dans le syndrome autistique, comme dans les conséquences d’une exposition aux EMF, on enregistre les mêmes méfaits biologiques, surtout lorsqu’il s’agit d’une exposition in utero : « Un dysfonctionnement des mitochondries et du système immunitaire, une inflammation neuronale, une altération de la barrière hémato-encéphalique, des modifications électrophysiologiques et des signaux électromagnétiques, et enfin une désynchronisation entre le cerveau et le reste de l’organisme ».

Par ailleurs, des études sur des souris exposées longtemps à des bases fréquences font preuve de manque de sociabilité avec un comportement anxieux. Les auteurs concluent que « ces résultats confortent l’hypothèse d’un lien causal entre l’exposition aux EMF basses fréquence et le syndrome autistique » (10).

 

Conclusions

L’ensemble de ce qui précède semble démontrer de façon convaincante les effets néfastes des ondes électromagnétiques, et plus spécialement les radiofréquences, sur de nombreux paramètres biologiques.

Ces résultats confortent les observations cliniques qui font état de nombreux cas de fatigue, de troubles du sommeil et de déficiences cognitives.

Les résultats les plus graves concernent sans doute la relationcausale qui semble établie entre EMF et autisme !

Les éléments dont nous disposons sont si inquiétants et si accablants qu’ils remettent en cause les fondements même de notre civilisation hyper-technologique. Autant dire que nulle institution et nul gouvernement n’est en mesure de divulguer massivement ces informations. La technologie 5G, combattue par certaines organisations de consommateurs, fait donc peur à juste titre.

Les mesures de protection vis-à-vis des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les écrans informatiques et le Wifi deviennent urgentes, en particulier chez les femmes enceintes.

Il existe actuellement deux technologies susceptibles de lutter contre les effets néfastes des EMF.

-       D’une part le procédé FAZUP qui annule en partie les ondes ultra courtes émises par les téléphones portables (de 0,9 à 2,6 GigaHertz) et évitent ainsi l’échauffement des tissus cérébraux. (lire le blog « Comment Fazup vous protège des ondes de votre mobile ? ».

-       D’autre part le procédé CMO compense les effets biologiques non thermiques des appareils générateurs électromagnétiques et, en particulier, les ondes lentes de l’ordre de 50 hertz. (lire le blog « Preuves d’efficacité de la technolgie CMO »).

Ces deux procédés semblent complémentaires et efficaces pour mieux se prémunir. L’arrivée de la 5G qui émet des microondes d’hyperfréquence renferme sans doute des dangers encore plus grands (11).

 

Bibliographie

 

(1)   The effects of electromagnetic field on the endocrine system in children and adolescents

Pediatr endocrinol Rev. 2015; 13(2): 531-45

(2)   Static and extremely low frequency electromagnetic field exposure: reported effects on the circadian production of melatonin

J Cell Biochem. 1993; 51(4): 394-403

(3)   The potential for impact of man-made super low and extremely low frequency electromagnetic fields on sleep

Sleep Med Rev. 2019; 47:28-38

(4)   Role of mitochondria in the oxidative stress induced by electromagnetic fields: focus on reproductive stress.

Oxid Med Cell Longev. 2018; 2018:5076271

(5)   Effects of electromagnetic fields exposure on the antioxidant defense system

J Microsc Ultrastruct. 2017; 5(4): 167-176

(6)   Occupational exposure to extremely low frequency magnetic fields and risk of Alzheimer disease: a systematic review and meta-analysis

Neurotoxicology. 2018; 69: 242-52

(7)   Long-term exposure to 835 MHz RF-EMF induces hyperactivity, autophagy and demyelination in the cortical neurons of mice

Sci Rep. 2017; 7:41129

(8)   Are rises in Electro-magnetic field in the human environment, interacting with multiple environmental pollutions, the tipping point for increases in neurological deaths in the western world?

Med Hypotheses, 2019; 127: 76-83

(9)   Autism and EMF? Plausibility of a pathophysiological link – Part 1 and 2

Pathophysiology. 2013; 20(3): 191-209 and 211-34

(10)                 Autism-relevant social abnormalities in mice exposed perinatally to extremely low frequency electromagnetic fields

Int J Dev Neurosci. 2014; 37:58-64

(11)                 Towards 5G communications systems: Are there health implications

Int J Hyg Environn Health. 2018; 22(13): 367-375